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Voici un article qui est paru dans Recto-Verseau, Février 2016

Changer la perspective sur soi et sur le monde

Selon l’angle sous lequel on considère la question, on peut affirmer

1) que tout est parfait en nous et tout autour de nous, donc qu’il n’y a rien à changer,

ou 2) que rien ne va et que tout doit changer,

ou encore 3) que tout en nous et autour de nous peut changer à tout moment selon des potentialités infinies d’instant en instant…

Point de vue Divin, humain ou multidimensionnel et quantique ?

Tout dépend du plan dans lequel on se situe pour l’observer !

Tout au long de mon cheminement intérieur, ainsi que dans ma pratique thérapeutique, j’ai pu constater qu’il y a différents stades chez l’être humain dans sa manière d’envisager le changement. Nous voulons tous une vie meilleure, plus de paix, plus d’harmonie, plus d’amour, plus de santé, plus d’abondance…

Quels moyens mettons-nous en œuvre pour y arriver ?

Plus on vit de manière inconsciente, plus on attend que le changement vienne de l’extérieur.

Plus on a l’impression de devoir changer, plus on redoute le changement.

Plus on est ancré au coeur de soi, plus on est armé pour affronter les changements.

Pourtant, on pourrait dire qu’il n’y a rien à changer, mais tout à illuminer, polir, reprogrammer, transmuter notre matière première…

« En ce qui concerne la transformation intérieure, il n’y a rien que l’on puisse faire. On ne peut pas se transformer soi-même et encore moins son compagnon ou qui que ce soit d’autre. La seule chose que l’on puisse faire, c’est créer un espace dans lequel la transformation peut avoir lieu, dans lequel la grâce et l’amour peuvent s’installer. »

Eckhart Tolle, Weekly Present Moment Reminder

Revenons donc à l’origine : Étincelles d’Amour et de Lumière divinement parfaites venues depuis la « Source Une de toute Vie » expérimenter la vie sur terre, nous nous conformons petit à petit au jeu des exigences et des illusions de la matière, aux attentes et limitations de nos parents, de la société et du monde, etc… Nous revêtons donc des masques et costumes de théâtre (des fois plusieurs couches les unes sur les autres) pour satisfaire les divers scénarios que nous nous fabriquons au fil de nos incarnations, et empêtrés dans ces rôles emboîtés à la façon de poupées russes, nous oublions qui nous sommes vraiment ! De cette identification à notre corps physique naissent la croyance en la séparation, la peur et la culpabilité qui sont le jeu de l’ego humain.

Le désir de changement est donc issu d’une certaine nostalgie d’un vague paradis perdu. Notre âme se souvient de nos origines mais notre dimension humaine non.

La distance supposée entre là où nous nous trouvons et là où nous aimerions être crée cette frustration, insatisfaction, souffrance et rejet de soi, de l’autre et du monde qui nous prend une énergie insensée et nous maintient parfois dans l’inertie avec son cortège de remords et rancœurs. Cet état d’abandon de soi n’est possible que quand, dans notre condition de non-éveillés ensevelis sous des voiles et des voiles d’oubli de nos origines, nous croyons être séparés, oubliés, abandonnés de tous et de Dieu.

Le premier réflexe d’un être endormi à sa conscience sera de vouloir que le monde à l’extérieur, que l’autre change. Paradoxalement, plus on attend cela, moins on envisage de se remettre en question, de changer soi-même et on redoute même tout changement direct dans sa propre vie !

Pourtant, la sagesse bouddhiste nous enseigne que la seule chose immuable est l’impermanence des choses et que le progrès sur la voie spirituelle n’est possible que parce que comme toute chose, notre état présent de non-éveillé est impermanent !

Dans un second temps, quand suffisamment de souffrance nous a permis de soulever un coin du voile et de commencer à faire la lumière en nous, il nous arrive de constater, souvent avec horreur, dégoût ou impuissance que l’autre/le monde n’est que notre miroir et l’on s’imagine que tout est à changer en nous, tâche qui peut nous sembler titanesque et voire même occasionner un tel rejet de soi, qu’elle peut nous décourager jusqu’au suicide pour nous extraire définitivement de toute cette impureté insupportable qui rend notre idéal de perfection divine inatteignable…

Le piège est de vouloir se débarrasser de toutes ces énergies qui nous constituent au lieu de les purifier, canaliser, maîtriser.

La cause de tout cet abîme est le manque d’amour d’abord imputé aux autres, puis à nous-mêmes et la solution à tout cela est la compréhension que tout sans exception est Amour, que tout est UN issu de la même Source sous des apparences de séparation.

En effet tout le jeu de l’incarnation est de retrouver le chemin de l’unité avec la « Source Une de tout Amour, de toute Lumière et de toute Vie », c’est de s’aimer soi-même et les autres en conscience, inconditionnellement, quelles que soient les conditions extérieures de notre vie.

Dans Conversations avec Dieu Tome 2, Neale Donald Walsch nous révèle ceci :

« [ND Walsch] Peux-Tu exprimer en une seule phrase le changement qui doit se faire ?

[Dieu] Vous devez cesser de voir Dieu comme étant séparé de vous, et de vous voir comme étant séparés les uns des autres.

La seule solution est l’Ultime vérité : rien, dans l’univers n’est séparé de quoi que ce soit. Tout est intrinsèquement relié, irrévocablement interdépendant, interactif, entremêlé dans le tissu de toute la vie. »

Et pour atteindre cela, la première chose à faire est de se pardonner de s’être incarné sur ce lieu d’expériences aussi délicieuses que terribles qu’est la terre !

En cela réside l’acte fondateur de réunion de notre être divin et de notre être humain. Par cela nous cessons le jeu de notre ego de vouloir prouver la séparation à chaque instant. Nous pardonner inconditionnellement le choix d’incarnation de notre âme nous permet de faire la paix avec cette condition de souffrance à travers laquelle on doit passer pour retrouver la lumière en soi. C’est la clé pour vivre en plein accord avec tout ce que nous sommes. S’accueillir soi-même dans sa globalité nous redonne la force pour ré-inviter la lumière dans tous les recoins de notre être, même les plus enfouis, les plus inavouables, les plus nauséabonds. Cela nous redonne l’élan pour nettoyer, purifier, libérer, transmuter ce qui doit l’être avec discernement. C’est accepter, aimer toutes les parts de soi, celles qu’on a mises de côté, négligées, rejetées, bâillonnées, cachées, travesties. C’est prendre la totale responsabilité de qui nous sommes en tout amour pour soi et en même temps faire la part des choses, distinguer ce qui est vraiment soi.

C’est finalement s’installer dans la Paix absolue car on cesse de se vouloir autre ! Rien en nous n’a changé, tout a été allégé, illuminé, vivifié.

« Changer c’est adopter la stratégie de l’amour pour soi et les autres à chaque instant et laisser la grâce opérer. Ça se fait tout seul. «  Sylvain du Boullay

Changer c’est alors simplement tirer les rideaux qui obscurcissent notre âme pour faire entrer la lumière au plus profond de nous, c’est ouvrir grand les fenêtres pour renouveler l’air confiné qui étouffe notre être véritable et par là vivifier notre esprit, c’est déverrouiller les portes du temple de notre Coeur sacré pour laisser s’évaporer tout ce qui empêche la Vie, la Lumière, l’Amour de vibrer parfaitement à travers nous.

Le vrai changement c’est ne plus laisser notre part humaine interférer de manière dissonante pour que le Divin puisse pleinement reprendre sa place et œuvrer à travers nous, c’est mettre au diapason l’humain et le divin en nous et les laisser s’interpénétrer librement jusqu’à la fusion tant espérée qui nous replace sur le trône de souverain créateur de notre propre univers dans lequel la magie (l’âme agit) et les miracles sont notre pain quotidien.

C’est ainsi que l’on réalise que le royaume de Dieu est un état de conscience. Le paradis retrouvé, c’est la conscience que tout est un, et quand on s’occupe de soi, on aide tout le monde à mieux laisser transparaître sa divinité.

A partir de cette clarté intérieure, on sait que l’on fait nécessairement l’expérience de l’énergie à laquelle on vibre, on sait que si l’on voit le monde dans un chaos c’est que l’on a un chaos en soi. Le libre-arbitre du champ d’expérience humain nous permet de choisir ce que l’on veut expérimenter et d’entretenir en soi la vibration correspondante.

Une légende amérindienne nous conte qu’en chacun de nous combattent deux loups, l’un blanc et bon, l’autre noir et mauvais. C’est celui que nous nourrissons qui triomphe et s’installe en nous !

Nous projetons sur le monde et expérimentons l’énergie que nous sommes. En changeant de dimension, nous pouvons changer d’existence. Le champ des possibles est infini. Les scientifiques quantiques nous l’ont démontré : dans un océan d’éventualités, l’observateur fige une potentialité dans une réalité qui lui correspond vibratoirement, il influe sur le sujet observé et lui donne une légitimité temporelle aléatoire et subjective puisque le temps linéaire n’existe que par convention humaine. Alors, quand tous les voiles sont levés, seul subsiste le présent éternel : le passé est transmuté, le futur est libéré de tout conditionnement. Quand nous cessons de croire à une seule ligne de temps unique et continu, non seulement nous pouvons choisir d’être entièrement quelqu’un d’autre à chaque instant, mais nous créons aussi des connections avec d’autres dimensions temporelles qui redessinent à chaque instant d’où nous venons et où nous allons. Toutes les potentialités co-existent simultanément. Dans ces conditions, il n’est plus question d’avoir changé ; nous devenons littéralement quelqu’un d’autre d’instant en instant !

Une fois cet état de Grâce atteint, nous sommes résolument uns avec le Créateur tout puissant qui s’exprime librement à travers nous. Ainsi nous sommes la Vie absolue, changement pur à chaque instant, une facette de la Source multiple et unique à la fois jouant de ses reflets sur le monde. Dans le christianisme, les concepts de rédemption et de transfiguration peuvent se rattacher à cette notion.

Voici pour terminer une affirmation (traduite de l’américain) pour la transfiguration selon les principes de la “présence divine Je Suis“ que je dis avec bonheur et efficacité depuis de nombreuses années. Elle est à dire à haute voix de préférence le dimanche en lien avec le rayon jaune/orange porteur des vibrations du Soleil et du Christ :

Je Suis le changement dans toutes mes enveloppes

J’échange l’ancien pour la Lumière du jour nouveau

Grace au Soleil de ma Conscience

Je Suis le changement du tout au tout

Je Suis Lumière

En dedans, en dehors

Je Suis Lumière partout

Remplis-moi, libère-moi, glorifie moi

Scelle moi, guéris moi, purifie moi

Jusqu’à ce que qu’on me décrive transfiguré

Je rayonne comme le Fils

Je rayonne comme le Soleil

Affirmation trouvée sur le site summitlighthouse.org

 

Lectures :

Eckhart Tolle : – Le pouvoir du moment présent. – La Nouvelle Terre

Neal Donald Walsh : – Conversations avec Dieu

Sylvain du Boullay : – Qui nous sommes vraiment. Au delà d’un cours en miracle.

 

Nadia Leu

Soins, stages & conférences